Les prédateurs de pucerons

Des insectes prédateurs

Ce sont pour la plupart des insectes qui se nourrissent de proies vivantes qu’ils capturent. Ils participent à la régulation  des populations d’autres insectes dits « ravageurs ».

                        Figure emblématique de la lutte biologique, la coccinelle ne demande qu’à rendre service. Qu’elle soit pourvue de deux, sept ou quatorze points, cette famille nombreuse raffole de pucerons. Larves et adultes sont d’ailleurs tout autant efficaces. Les coccinelles se mettent dès l’automne en vie ralentie, hibernent à côté des cultures, ou trouvent refuges dans les habitations, dans les fissures autour des fenêtres ou des murs.

Habillée d’une belle robe de vert qui vire au brun à l’automne quand elle cherche à se réfugier dans les bâtiments pour passer l’hiver, la chrysope mérite bien le surnom de « lion des pucerons » donné par certains entomologistes du 18ème siècle. Car la larve et l’adulte en dévorent des centaines pour se nourrir.

Le perce-oreille est aussi un fabuleux auxiliaire, consommateur de pucerons. On peut toutefois lui reprocher d’aimer les fruits bien mûrs. Le perce-oreille est un fameux auxiliaire, consommateur de pucerons et de psylles.

Il ressemble à une guêpe, vole aussi vite qu’une mouche et réalise du sur-place au dessus d’une fleur avant de changer brusquement de direction : c’est le syrphe ! Une petite mouche butineuse et pollinisatrice au stade adulte qui, au stade larvaire, consomme du printemps à l’automne toutes sortes de pucerons par centaines, notamment ceux que les coccinelles délaissent. La plupart des espèces hivernent cachées sous les paillis et les plantes basses qui couvrent le sol. Les adultes
réapparaissent dans le jardin dès les premiers beaux jours. Si le pollen et le nectar abondent, ils pondent de nombreux œufs dont sortent les larves* prédatrices. Plusieurs générations se suivent jusqu’en octobre.

 

Même les guêpes sont utiles au jardin, malgré leur mauvaise réputation.

 

Pourtant, la grande majorité des espèces de cette famille est parfaitement pacifique. Au jardin, leur présence est bénéfique : une guêpe solitaire peut capturer jusqu’à la modeste quantité de 1500 pucerons durant les quelques semaines de sa vie.

La coccinelle

Pour la plupart des espèces de coccinelles, les adultes et les larves se nourrissent de pucerons. A lui seul, un adulte en fin de croissance peut en dévorer jusqu’à 80 par jour. A l’automne, la coccinelle se réfugie sous les feuilles mortes, les écorces et tas de bois.

La Chrysope

Insecte prédateur classé parmi les plus efficaces. Les larves peuvent se nourrir jusqu’à 500 pucerons au cours de leur cycle. Les adultes hivernent dans des cavités creuses de bois mort.

Le forficule

Appelé plus communément perce-oreille, le forficule est omnivore. Il consomme beaucoup de petits insectes et de pucerons qu’il glane la nuit en se déplaçant sur les plantes. Mais en fin de saison, les adultes aiment encore bien grignoter des fruits en décomposition.

 

Guêpes et frelons

 Très nombreux de juillet jusqu’à septembre, ces insectes à mauvaise réputation sont de redoutables prédateurs d’insectes. Les adultes se nourrissent de nectar mais ils recherchent des aliments carnés pour nourrir leurs larves. Les nids sont camouflés pour la plupart dans des cavités.

Libellules et demoiselles

 Toutes carnivores, elles capturent et dévorent de nombreux insectes en vol. Elles fréquentent seulement les jardins proches des points d’eau, dont le miroitement les attire. Les larves se développent sous l’eau.

Mante religieue

Prédatrice de grands insectes, elle chasse à l’affut de ses proies dans les hautes herbes. Après l’accouplement qui est généralement fatidique pour le mâle, la femelle pond ses œufs dans une coque appelée oothèque*, collée à une branche d’un buisson, sur une pierre ou une écorce, où ils passeront l’hiver.

La syrphe

 Ces insectes de la famille des mouches, dont les brillantes couleurs les font ressembler à des guêpes ont une double compétence. Au stade larvaire, les syrphes se nourrissent de pucerons. Quant aux adultes, ils pollinisent les plantes en se nourrissant de nectar.

 

La Sauterelle

Toutes les sauterelles sont carnivores, elles se nourrissent d’insectes qu’elles capturent dans les buissons et hautes herbes. A la fin de l’été, les femelles introduisent leurs œufs dans un sol meuble à l’aide de leur ovipositeur*. Les jeunes larves en sortent au printemps.

Le staphylin

 Larves et adultes chassent la nuit les limaces et escargots. Le jour, ils se réfugient sous les débris de végétaux, les pierres et écorces.